Histoire et patrimoine du village
ARCHIVES COMMUNALES
Les Archives départementales exercent les missions légales d'archivage des administrations de l'État définies pour cet échelon, du Conseil départemental, des communes qui font le dépôt de leurs archives. Elles accueillent aussi des archives privées et abritent une bibliothèque patrimoniale spécialisée dans l'histoire. Toutes ces ressources, une fois recensées et conditionnées, sont mises à la disposition du public.
Le Domaine Départemental pierresvives, situé au 907 rue du Professeur Blayac à Montpellier (à la jonction des quartiers de La Paillade, Malbosc et Alco), est ouvert du mardi au samedi (hors jours fériés).
Les archives communales sont consultables sur le site des archives départementales de pierrevives.
HISTOIRE DU VILLAGE
Le village s’inscrit dans la civilisation des « oppida » qui sont des lieux d’habitat implantés sur des éminences géographiques dès 2000 à 1500 ans avant notre ère.
La colonisation romaine et la création de la Via Domitia au IIe siècle av. J.C. contribuent au développement urbain de son histoire. Saint Thibéry est mentionné sur quelques itinéraires antiques sous le vocable de Cessero ou Araura, rappelant ainsi la proximité du fleuve Araur (Hérault).
Devenu cité latine, ce mansio (gîte d’étape), jouit d’une certaine renommée dans la province de la Narbonnaise.
Au IXe siècle, Cessero prend le vocable de Saint Thibéry en l’honneur de son saint patron.
L’ABBATIALE

Tibérius né en 293, fils du gouverneur romain d’Agde, se convertit à l’âge de 10 ans à la nouvelle religion chrétienne sous l’influence de son précepteur Modeste. Persécuté, martyrisé, il est mis à mort sous Dioclétien dans un petit bois au bord de l’Hérault, en compagnie de Modeste et d’une dame romaine, Florence. Ils seraient inhumés sur les lieux mêmes.
Au VIIIe siècle, Attilio, disciple de Saint Benoît d’Aniane, fonde un monastère bénédictin où les pèlerins viennent vénérer les reliques des trois martyrs. Ce monastère subsistera jusqu’à la Révolution.
Qu’en reste-t-il ? La Gleyzette église primitive souterraine du 9e siècle située sous le parvis de l’abbatiale. Elle passe pour avoir été édifiée sur le tombeau de Saint-Thibéry et de ses compagnons martyrs.
L’Abbatiale romane reconstruite au XVe siècle dans le style gothique. Classée monument historique en 1923, elle est riche entre autre de ses marbres polychromes et de ses boiseries et stalles du XVIIIe siècle.
Du 1er juillet au 31 août, tous les jeudis l'association propose des visites guidées de l'abbatiale et de l'oppidum. Rendez-vous sur le parvis de l'église entre 17h et 19h.
Des visites sont également proposées dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine :
cliquez ici.
Horaires d'ouverture :
- Tous les matins de 9h à 12h
- Toute la journée du mercredi de 9h à 17h
- Offices religieux : mercredi 17h et dimanche 10h30
LA TOUR ET SON BARROUL
Sur la place Saint Sauveur (parvis de l’Eglise), se dresse la Tour renaissance, campanile érigée en 1509 par l’Abbé Jean IV du Puy. Elle a abrité jusqu’à huit cloches avant la révolution, il n’en reste qu’une pour sonner le tocsin ou prévenir la population d’un événement imprévu. Si l’abbatiale avait été terminée, la Tour en aurait constitué le clocher. Les plans originaux n’ont pas été respectés faute de moyens financiers. L’entrée de l’église aurait donc dû se situer au même niveau que la tour. Elle est classée monument historique depuis 1923.
Au rez de chaussée, une salle voûtée hébergeait les aliénés venus implorer le saint patron du village réputé pour guérir les maladies mentales.
Un très bel escalier à vis permet d’accéder aux étages supérieurs. Au premier étage, dans la salle Jean du Puy les armoiries de cet abbé ornent la clef de voûte. Une salle voûtée semblable à la première occupe le second étage. Une tourelle ronde coiffe en partie le sommet de la tour.
On a attribué à Tibéri, après sa mort, des pouvoirs miraculeux. Des malades venaient prier sur son tombeau, en particulier ceux qui avaient perdu la raison. Ils étaient logés dans la tour et restaient durant une neuvaine de prières, dans la salle du bas dont la porte était fermée par un barroul*. Ils sortaient seulement pour assister aux cérémonies dans la Gleisette*. Au retour, certains entraient sans difficulté dans la tour mais les récalcitrants devaient être traînés à l’intérieur. Pour retarder le moment où ils seraient enfermés, ils s’agrippaient au barroul et le serraient même avec leurs dents. C’est pour cela que depuis, à Saint-Thibéry et aussi dans les environs, on dit de quelqu’un qui a l’esprit dérangé : « lou cal menar a San Tibéri baïsar lou barroul ». (Il faut le mener à Saint-Thibéry embrasser le barroul).
**La Gleisette : Eglise primitive souterraine du 9e siècle située sous le parvis de l’abbatiale. Elle passe pour avoir été édifiée sur le tombeau de Saint-Thibéry et de ses compagnons martyrs.
*verrou
** petite église
PONT DE L’ILE

Pont suspendu, communément appelé passerelle par les autochtones, fut construit au début du XXe siècle par les propriétaires du domaine de l’Ile pour permettre aux piétons de ne pas attendre le passage du bac pour traverser l’Hérault. N’étant pas sécurisé, de nos jours il n’est plus utilisé.
PONT VIEUX

Pont moyenâgeux construit sur la Thongue en 1575, il fut réparé en 1742 après avoir été endommagé par une crue. Il était le seul accès au village sur le chemin de Pézenas à Saint Thibéry. Il a vu partir les républicains de la commune hostiles au coup d’état du Prince Louis Napoléon en décembre 1851. Une colonne commémore cet événement.
MOULIN A BLED XIIIe siècle

Il a été la propriété des moines jusqu’à la Révolution.
Quatre meules permettaient de moudre le blé abondamment cultivé dans notre région au Moyen âge.
Il a été racheté et en 1988 restauré par un particulier qui a changé son utilisation en y adjoignant une petite centrale hydraulique.
PONT DIT ROMAIN

Tout près du Moulin à Bled, nous pouvons admirer les vestiges d’un pont dit romain dont l’origine n’est pas avérée. Il comprenait neuf arches, il n’en reste plus que trois visibles. Certains historiens le situent sur la Via Domitia. Hannibal l’aurait emprunté avec ses éléphants.
Quelques images filmées par Michel Sabatery : cliquez ici
LES ORGUES BASALTIQUES

L’ancien oppidum de Saint Thibéry est soutenu par de magnifiques orgues basaltiques, résultat du refroidissement d’une coulée de lave lors d’une éruption des volcans des Monts Ramus, il y a environ 650 000 ans. Du haut de cette curiosité géologique située au cœur du village, le regard embrasse un vaste paysage à 360° : les monts de l’Espinouse avec le majestueux Caroux, le Pic de Vissou, les contreforts du Larzac, le mont St Baudille… le mont Ramus et tous les villages environnants. Au premier plan côté nord nous avons une vue d’ensemble de Saint Thibéry avec son abbaye.
ASSOCIATION POUR LA PRESERVATION DU PATRIMOINE
Du 1er juillet au 31 août, tous les jeudis l'association propose des visites guidées de l'abbatiale et de l'oppidum. Rendez-vous sur le parvis de l'église entre 17h et 19h.
Des visites guidées du village sont également proposées à l'occasion des journées Européennes du Patrimoine.
Pour toute information complémentaire sur le patrimoine de Saint-Thibéry,
vous pouvez contacter l'association pour la préservation du patrimoine :
Présidente : Annie VERNIÈRES.
- Espace Cessero (rez-de-chaussée) tous les jeudis après-midi de 15 h à 17 h
- Par téléphone : 06 86 87 34 50