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L'ABBAYE ROYALE DE SAINT-THIBÉRY
Un joyau architectual et historique

Rattachée au diocèse d’Agde, l’abbaye bénédictine de Saint-Thibéry aurait été fondée vers 770 avec l’arrivée d’Attilio, disciple et conseiller de Benoît d’Aniane.

Premier abbé du monastère, Attilio s’installe avec quelques moines près des tombes des trois martyrs chrétiens Tibère, Modeste et Florence, exécutés sous le règne de l’empereur romain Dioclétien le 10 novembre 304[...].

Durant le Moyen Âge, l’abbaye est le siège de plusieurs conciles comme ceux de 907 et de 1050 rassemblant les évêques et abbés de la province de Narbonne. Toute puissante parmi les abbayes languedociennes, Saint-Thibéry périclite avec la guerre de Cent Ans.

La seconde moitié du XVe siècle marque la renaissance de l’abbaye qui bénéficie d’une protection royale accordée par Louis XI en 1479. Des campagnes de construction réorganisent les bâtiments abbatiaux.

En partie détruite et laissée à l’abandon suite aux guerres de religions, l’abbaye retrouve un nouvel élan avec son adhésion à la congrégation de Saint-Maur, enregistrée par le parlement de Toulouse en 1639, ainsi que son titre « d’abbaye royale » accordée par Louis XIII la même année [...]. À la fin du XVIIIe siècle, la période révolutionnaire met un terme à dix siècles de vie monastique.

(Extraits du livre : «Saint-Thibéry, le village et l’abbaye». Auteurs : Nejoud El hihi, Laurent Félix, Thierry Lochard, Denis Nepipvoda).

Vue ancienne  Vue ancienne

L'abbaye en quelques dates

Frise histoire abbaye

 

LA LÉGENDE DU BARROUL
Les pouvoirs miraculeux de Tibéri

Tibéri né en 293, fils du gouverneur romain d’Agde, se convertit à l’âge de 10 ans à la nouvelle religion chrétienne sous l’influence de son précepteur Modeste. Persécuté, martyrisé, il est mis à mort sous Dioclétien dans un petit bois au bord de l’Hérault, en compagnie de Modeste et d’une dame romaine, Florence, qu’ils avaient accueillie. Ils seraient inhumés sur les lieux mêmes. Au VIIIe siècle, Attilio, disciple de saint Benoît d’Aniane, fonde un monastère bénédictin qui subsistera jusqu’à la Révolution. Cette fondation est marquée par le transfert de reliques de saint Thibéry, saint Modeste et sainte Florence de l’église Saint-André qui se trouvait sur le fort, dans l’église de la nouvelle abbaye. Durant tout le Moyen Âge, l’abbaye devient un lieu de pélerinage important. Les pèlerins viennent vénérer les reliques des trois martyrs.

On a attribué à Tibéri, après sa mort, des pouvoirs miraculeux. Des malades venaient prier sur son tombeau, en particulier ceux qui avaient perdu la raison. Ils étaient logés dans la tour et restaient durant une neuvaine de prières, dans la salle du bas dont la porte était fermée par un barroul (verrou). Ils sortaient seulement pour assister aux cérémonies dans la Gleisette*. Au retour, certains entraient sans difficulté dans la tour mais les récalcitrants devaient être traînés à l’intérieur. Pour retarder le moment où ils seraient enfermés, ils s’agrippaient au barroul et le serraient même avec leurs dents. C’est pour cela que depuis, à Saint-Thibéry et aussi dans les environs, on dit de quelqu’un qui a l’esprit dérangé : « lou cal menar a San Tibéri baïsar lou barroul ». (Il faut le mener à Saint-Thibéry embrasser le barroul).

* Gleizette : petite église primitive souterraine du IXe siècle située sous le parvis de l’abbatiale.

Photo ancienne tour   Gleizette